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On appelle tumeur du cerveau toutes les tumeurs qui se développent à l’intérieur du crâne. Elles peuvent se développer dans n’importe quelle zone du cerveau : les hémisphères, l’hypophyse, le cervelet, le tronc cérébral, etc.
Les tumeurs cérébrales primitives et secondaires constituent un ensemble complexe et hétérogène d’entités anatomo-pathologiques dont l’expression clinique peut être comparable. Selon la terminologie de la 10ème Classification internationale des Maladies, elles peuvent être bénignes, avoir une évolution imprévisible ou être malignes.
Les différents types de tumeurs cérébrales
D’une manière générale, il existe trois types de tumeurs :
- Les tumeurs non cancéreuses, appelées tumeurs bénignes. Elles se développent lentement et restent localisées. Une fois traitées, elles ne récidivent généralement pas.
- Les tumeurs cancéreuses, appelées tumeurs malignes. Elles se développent plus rapidement et ont tendance à envahir d’autres zones que celles où elles sont apparues au départ. Elles peuvent développer alors de nouvelles tumeurs appelées métastases.
- Les tumeurs intermédiaires dites « atypiques » ou « évolutives ». Bénignes au début, elles peuvent se transformer en cancer dans un laps de temps variable.
Bénignité et malignité sont des notions relatives pour les tumeurs intracrâniennes primitives. En effet :
- Une tumeur bénigne peut être responsable d’un effet de masse sur les structures de voisinage aboutissant à des déficits majeurs et au décès du patient ;
- Une tumeur maligne ne donne qu’exceptionnellement des métastases systémiques. Le décès résulte presque toujours de l’évolution locale de la tumeur (infiltration et effet de masse).
Les causes d’une tumeur cérébrale
Les causes des tumeurs du cerveau sont mal connues. On ne sait pas pourquoi, à un moment donné, les cellules se multiplient de manière incontrôlée jusqu’à former une tumeur. Plusieurs études scientifiques ont été menées pour tenter de déterminer les facteurs qui favorisent l’apparition d’une tumeur au niveau du cerveau. On parle de facteurs de risques. Trois types de facteurs de risques sont identifiés. Il s’agit des risques liés à l’environnement, à l’hérédité et aux virus. Les études scientifiques cherchent depuis plusieurs années à déterminer l’influence de l’environnement dans l’apparition des tumeurs du cerveau.
Ces études portent principalement sur :
- Les conséquences de l’exposition à des champs électromagnétiques, comme les téléphones cellulaires, les lignes à haute tension ou certains appareils électroménagers ;
- L’influence de certaines substances chimiques, comme les pesticides.
- Les risques liés à l’hérédité : la grande majorité des tumeurs du cerveau n’ont aucun lien héréditaire. Ce n’est pas parce qu’une personne a une tumeur du cerveau que les autres membres de sa famille ont un risque accru de développer le même type de tumeur. Un risque héréditaire existe néanmoins pour deux types de tumeurs du cerveau (le neurinome et le neurofibrome).
- Les risques liés au virus : selon les études scientifiques actuelles, il n’y a pas de lien entre les virus et l’apparition d’une tumeur. Seul le virus du sida (le VIH), qui affaiblit les défenses de l’organisme, peut favoriser de façon indirecte l’apparition d’une tumeur. Cette tumeur est connue sous le nom de lymphome du cerveau.
Cancer du cerveau : les symptômes
Il existe plusieurs tumeurs du cerveau différentes. Selon leur localisation, la vitesse à laquelle elles se développent et leur agressivité, les tumeurs n’entraînent pas les mêmes symptômes et n’ont pas la même gravité. Les symptômes des tumeurs du cerveau ne sont pas systématiques. Il s’agit de maux de tête persistants, de crises d’épilepsie ou de troubles plus ou moins importants des fonctions gérées par le cerveau : changement de personnalité et d’humeur, déficits moteurs, troubles de la vue ou du langage, perte de sensibilité…
Ces symptômes ne sont pas spécifiques des tumeurs cérébrales. D’autres facteurs peuvent en être la cause. C’est leur caractère persistant ou inhabituel qui doit amener à consulter son médecin.