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Le pityriasis rosé de Gilbert est définit comme étant une affection cutanée courante mais bénigne. Le dermatologue Camille-Melchior Gibert est celui qui en a fait la découverte. Cette maladie se présente sous la forme de plaques rouges sur la peau. Ces dernières tendent à apparaître sur les cuisses, les bras et le torse. Certains thérapeutes pensent que cette pathologie est engendrée par un virus. A noter qu’elle concerne les enfants de plus de 10 ans et les jeunes adultes, en passant par les adolescents. Les lésions finissent parfois par guérir sans qu’il n’y ait besoin de traitement. En outre, cette maladie n’est pas contagieuse.
Pityriasis rosé de Gilbert : quels signes ?
Le premier symptôme du pityriasis rosé est une plaque rosée de forme arrondie ayant 5cm de diamètre. Son centre n’a pas de couleur tandis que les bords sont foncés. Mais peu de temps avant, le patient peut être en proie à une fatigue et à une migraine. Après quelques jours, de petites plaques de forme ovales et de couleur rose ou rouge tendent aussi à apparaître. Elles ont un aspect quelque peu froissé et sont aussi recouvertes de squames. Une bordure rose délimite la plaque. Quant aux lésions, elles sont situées au niveau des cuisses, de l’abdomen ou du thorax. Elles sont aussi localisées au niveau du pubis et des bras. Ces lésions ne sont pas irritantes mais disparaissent en 15 jours. Parfois, la maladie peut persister pendant 2 mois. Les femmes sont beaucoup plus touchées par le pityriasis rosé que les hommes.
Comment diagnostiquer cette maladie ?
Le médecin est capable de diagnostiquer cette maladie sans avoir à passer par des examens. Il suffira de poser des questions au patient afin de confirmer le diagnostic. Le thérapeute prescrit des analyses de sang s’il veut confirmer la syphilis. En effet, cette dernière tend à ressembler au pityriasis rosé de Gilbert. Le médecin peut aussi songer à dépister le VIH. Il fera peut-être un prélèvement au niveau de la plaque.
Comment traiter le pityriasis rosé de Gilbert ?
Il n’y a pas de traitement nécessaire pour soigner cette maladie. Après 8 semaines, les plaques devraient guérir sans laisser de cicatrices. Mais il se peut qu’elles prennent 3 mois à disparaitre. Le dermatologue peut recommander l’usage d’un savon végétal doux comme celui au lait d’avoine. Dans le cas où des démangeaisons se feraient sentir, le thérapeute peut prescrire des antihistaminiques ou encore des corticoïdes. A cela peut s’ajouter des séances de rayons UV.
Les autres solutions contre le pityriasis rosé de Gilbert
Pour atténuer la maladie, quelques solutions complémentaires peuvent être essayées même si elles ne sont pas utiles contre la pathologie.
- L’homéopathie : pour atténuer les démangeaisons, il est conseillé de recourir à l’Arsenucum iodatum en 9CH en plus du Sepia 5CH. Il est recommandé de prendre 3 granules de chacun de ces remèdes en cas de grandes squames et de peau sèche. La prise est à renouveler 3 fois par jour. de l’Arsenicum album en 5CH suffit pour des squames fines. Si l’irritation se fait intense, il est mieux de prendre Graphites en 15 CH. En cas de cloques, le Cantharis en 5 CH est ce qu’il y a de mieux. Si par contre les signes sont diffus, le Berberis vulgaris en 5 CH est préconisé.
- L’aromathérapie : il est possible de faire un remède contre le pityriasis rosé de Gilbert traitement en mélangeant un demi-millilitre d’HE de camomille allemande à 1ml d’HE de lavande aspic et de géranium rosat. A cela s’ajoute un demi- millilitre d’HE de Myrte verte et de menthe poivrée. Le tout est à diluer dans 15ml de Calendula. La mixtion est à appliquer 2 à 3 fois par jour.
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le pityriasis rosé de Gibert est une affection cutanée très fréquente, elle alarme certes beaucoup de gens qui ne connaissent pas forcément ces lésions et pensent au pire, mais elle reste une dermatose bénigne, la plupart du temps sans gravité et sans complications, et guérissant sans problèmes ni séquelles.
Il s’agit d’une dermatose dont on ne connait pas encore l’origine. Son aspect, sa localisation élective ainsi que son évolution favorable sans traitement laissent penser que cette dernière serait d’origine virale, mais aucune étude n’a encore réussi à incriminer un agent causal certain qui serait à son origine.
Comment évolue le pityriasis rosé de Gibert ?
Le pityriasis rosé de Gibert est une maladie de la femme par excellence, on recèle beaucoup plus de femmes que d’hommes atteints. Elle a également une préférence pour les femmes entre 10 et 30 ans. Le pityriasis rosé de Gibert a une évolution caractéristique qui permet de tout de suite le reconnaître :
- Elle commence par l’apparition d’une plaque arrondie appelée érythème, rose. Cette plaque prend électivement place sur le thorax, ou sur les flacs, ou encore sur le ventre.
- Ensuite, la plaque commence à se scinder en deux couleurs distinctes.
- La partie centrale est d’un rose pâle, elle occupe la plus grande surface du petit cercle. Cette partie est appelée ‘chamois’ car elle est typiquement sèche et fripée.
- La partie périphérique est typiquement rose foncé, elle vient délimiter le cercle rose clair.
Ces lésions siègent rarement sur le visage, elles disparaissent spontanément sans laisser de traces, aux environs de 6 semaines. Les lésions sont très souvent uniques, mais il peut arriver qu’une personne présente plusieurs lésions, le plus souvent d’âge différent (c’est-à-dire qui n’apparaissent pas en même temps et ne disparaissent pas en même temps non plus).
Le Pityriasis rosé de Gilbert est plus fréquent en période printanière, il n’y a aucune corrélation entre le Pityriasis rosé de Gibert et une éventuelle fatigue : celle-ci serait due au virus qui cause le pityriasis de Gibert, comme lorsqu’on a un coup de fatigue pendant la grippe.
Quel est le traitement du pityriasis rosé de Gibert ?
Comme toutes les viroses (maladies dues à des virus) le pityriasis rosé de Gibert n’a pas de traitement. Mais encore une fois, comme c’est le cas de quasiment toutes les viroses : il n’en a pas besoin !
En effet, les maladies virales se résolvent souvent d’elles-même, les traitements qu’on prescrits sont purement à but symptomatiques, c’est-à-dire qu’ils visent à soulager les symptômes de l’affection seulement, mais ne la guérissent pas.
Dans ce cas, comme il s’agit d’une dermatose légèrement prurigineuse (qui démange), l’on peut être amené à prescrire un anti-histaminique, qui va lutter contre les démangeaisons et éviter au patient de surinfecter la lésion en la grattant.
Les dermocorticoïdes ainsi que l’exposition au soleil ont également démontré des effets bénéfiques et permettent de guérir les lésions plus rapidement, ils sont tous les deux préconisés en cas de pityriasis rosé de Gibert.