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Moins connues et moins fréquentes que les infections cutanées et génitales, les mycoses de la bouche sont pourtant tout aussi gênantes et ne sont pas à prendre à la légère. Pour apprendre à reconnaître cette pathologie et savoir la traiter efficacement, découvrez dans cet article tout ce qu’il faut savoir sur la mycose de la langue.
Quelles sont les causes de la mycose buccale ?
La bouche est naturellement composée de levures et champignons, parfaitement inoffensifs et même indispensables au maintien de l’équilibre de la flore buccale. Leur rôle est de nous protéger de toutes sortes d’infections. Toutefois, si cet équilibre est rompu, la prolifération de certains champignons peut être à l’origine de lésions. Dans le cas de la mycose buccale, ce sont les champignons Candida qui entraînent une infection, aussi appelée candidose buccale. Ce type de déséquilibre peut être entraîné par une mauvaise hygiène buccale, le port d’un appareil dentaire, le contact avec une personne déjà infectée ou encore un traitement par antibiotiques de longue durée. Chez les nouveau-nés, l’infection est souvent transmise par la mère au moment de la naissance. Les personnes âgées sont également sujettes à cette pathologie, notamment à cause de la prise régulière de médicament.
Quels sont les symptômes de la candidose de la langue ?
La candidose buccale peut prendre différentes formes, à savoir :
- le muguet, qui se traduit par l’apparition de rougeurs dans les joues et sur la langue, une sècheresse buccale ainsi que des dépôts de couleur blanchâtre dans la bouche ;
- la langue noire, souvent causée par la consommation de tabac ou de certains médicaments, et qui provoque une coloration brun-verdâtre de la langue ;
- la glossite, qui correspond à un gonflement de la langue, qui devient rouge et douloureuse ;
- la perlèche, qui se manifeste par des sécrétions blanchâtres sur la commissure des lèvres.
De manière générale, toutes les formes de champignons sur la langue provoquent des picotements, des inflammations, des douleurs et des difficultés à s’alimenter. Chez le nourrisson, cela se traduira notamment par des pleurs au moment du repas.
Comment traiter la mycose de la bouche ?
Avant la mise en place d’un traitement, un prélèvement permettra d’identifier avec certitude le champignon responsable de l’infection. Ensuite, un traitement antifongique sera à appliquer de façon locale, généralement sous forme de gel ou de comprimé à sucer. La durée du traitement peut aller d’une à trois semaines en fonction de l’amélioration clinique. Il est également possible de compléter ce traitement avec un bain de bouche approprié. Il est important de noter que ces traitements doivent être pris en dehors des repas, car ils doivent rester en contact avec la zone infectée le plus longtemps possible, plusieurs minutes au minimum. Si vous portez une prothèse dentaire, pensez également à la désinfectée à l’aide d’une solution antifongique.
Existe-t-il des remèdes naturels ?
Si vous préférez la méthode douce, ou que vous cherchez un moyen d’apaiser vos symptômes en attendant une consultation avec un médecin, il est possible de soulager une mycose par des traitements naturels. On peut notamment citer l’ail, un puissant antibiotique et antifongique naturel, ce qui fait de lui le candidat idéal pour un remède de grand-mère. Pour l’utiliser, il suffit de placer un morceau d’ail au contact de la muqueuse et de le laisser agir environ 30 minutes. Également, l’huile de noix de coco extra-vierge est un antifongique qui pourra être utilisé sous forme de bain de bouche, en utilisant l’équivalent d’une cuillère à soupe. Il faudra la garder dans la bouche une quinzaine de minutes, et surtout veiller à ne pas se gargariser. Enfin, les huiles essentielles peuvent elles aussi être très efficaces. Prenez deux gouttes d’huile de lavande, de camomille ou de menthe poivrée dans un verre d’eau trois fois par jour.
