Consulter Masquer le sommaire
Examen gynécologique servant à mettre en évidence les éventuelles anomalies du col de l’utérus, le frottis enceinte est simple, mais très important. Dans un contexte où plus de 3000 femmes sont touchées par un cancer du col en France, faire un frottis est un moyen efficace pour réduire la mortalité. Si ce geste médical, remboursé à 70 % par la Sécurité sociale est utile pour dépister toute sorte de dysfonctionnement, nous nous intéresserons dans cet article à son utilité chez la femme enceinte. Lisez plutôt.
Pourquoi faire un frottis enceinte ?
Situé entre l’utérus et le vagin, le col de l’utérus peut être le siège d’infections dites à papillomavirus (virus trans par voie sexuelle). Lorsque les conditions sont favorables, ces virus transforment les cellules touchées en des cellules cancéreuses, d’où le cancer du col. D’après une étude, environ 75 % des cas de cancer du col sont étroitement liés à une infection au virus du papillome humain (VPH).
En effet, ce type de cancer est une maladie souvent silencieuse, dont les symptômes sont presque imperceptibles dans la plupart des cas. Selon un sondage réalisé par un groupe de spécialistes, le cancer du col de l’utérus représente la deuxième cause de cancer chez la femme dans le monde. C’est pourquoi il est recommandé aux femmes de faire un frottis régulièrement pour mieux combattre cette pathologie.
Comment se fait un frottis enceinte ?
Pour faire un frottis enceinte, la femme est placée en position gynécologique. Dans un premier temps, le gynécologue insère un spéculum dans son vagin et essaye d’exposer au mieux le col de l’utérus afin de le nettoyer légèrement en utilisant une compresse sèche. Les cellules sont alors prélevées avec une petite spatule de bois et (ou)un petit coton-tige (ou écouvillon) humidifié. Une fois prélevées, les cellules sont placées sur une lame de verre sur laquelle le médecin réalise un frottis avant de prélever délicatement les cellules des deux zones du col de l’utérus.
En général, la femme n’a besoin d’aucune préparation spécifique pour faire un frottis. Mais, pour un diagnostic efficace, il est conseillé que le test soit fait :
- En dehors de la période des règles ;
- Assez loin d’un rapport sexuel (entre 24 et 48 heures) ;
- En dehors d’un contexte d’infection génitale ou de la pose d’un ovule.
Chez une femme déjà en ménopause, le médecin peut prescrire un court traitement hormonal avant de lui faire un frottis. Après le prélèvement, les frottis sont acheminés dans un laboratoire d’anatomocytopathologie et il faut compter entre 4 et 10 jours pour avoir les résultats auprès du médecin-prescripteur. Il faut noter que les résultats peuvent directement vous parvenir si vous en faites la demande. Mais, dans ce cas, il faudra les montrer à votre médecin traitant pour qu’il vous l’interprète.
Fréquence frottis : quand faut-il faire l’examen ?
D’après une recommandation de l’Institut National du Cancer, en France, toute femme de 20 à 60 ans ayant eu des rapports sexuels doit faire cet examen. En général, la fréquence frottis est de trois ans. Retenez cependant que les frottis peuvent se faire régulièrement pour surveiller l’efficacité du traitement chez les femmes ayant des antécédents du col de l’utérus.
Lorsque les résultats de l’examen révèlent des anomalies, le médecin peut pratiquer un test viral afin de vérifier la présence du papillomavirus. Dans certains cas, il peut demander une biopsie, un petit prélèvement de la zone anormale du col pour établir un bon diagnostic. Il faut noter qu’il existe un vaccin contre le cancer du col utérin qui peut permettre de mieux se protéger contre cette pathologie. Cette vaccination ne vous empêche pas cependant de continuer à faire un frottis régulièrement.