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La plupart d’entre nous se sentent parfois un picotement au bout des doigts, dans les orteils ou les pieds. Le fourmillement au bout des doigts peut sembler désagréable, mais la cause n’est généralement pas inquiétante. Cependant, certaines causes de picotement aux mains restent plus graves et nécessitent un diagnostic ou un traitement approprié.
Les causes possibles des fourmillements au bout des doigts
La majorité des causes de sensations de picotements sont liées à une affection appelée neuropathie périphérique. Il s’agit d’un type de lésion nerveuse qui provoque des fourmillements ou un engourdissement des mains et des pieds. Cela peut aussi être dû à une pression sur les nerfs quand votre bras est tordu sous la tête pendant que vous vous endormez. Dans ce cas, le symptôme peut rapidement être atténué en supprimant la pression qui l’a provoqué. Il existe encore d’autres causes plus préoccupantes :
- Le diabète : Le diabète constitue l’une des causes les plus courantes de neuropathie périphérique. Ici, cela n’a rien à voir avec le changement de la glycémie ou de l’hypoglycémie. Le trouble correspond plutôt à une atteinte des nerfs périphériques associés à un excès de sucre, puis des picotements au niveau des mains et des pieds. Dans de nombreux cas, ces symptômes indiquent la présence du diabète.
- Les toxines : Le fait d’avaler des substances toxiques ou une toxine absorbée par la peau peuvent être les responsables de fourmillements au bout des doigts. Les toxines pouvant entraîner ceux-ci incluent les métaux lourds comme l’arsenic, le thallium, la mercure ou l’antigel. Le traitement de l’exposition aux toxines doit être effectué de toute urgence. Certains médicaments utilisés en chimiothérapie contre le cancer du poumon peuvent aussi présenter des substances toxiques.
- L’alcool : L’alcool est une toxine et peut endommager le tissu nerveux. Boire trop d’alcool peut entraîner un type de neuropathie périphérique appelée neuropathie alcoolique. Cette affection des nerfs peut provoquer le picotement au niveau des mains ou des pieds. Ces symptômes sont dus au fait que l’alcool a endommagé les nerfs périphériques. Selon une étude, entre 25 et 66 % des personnes considérées comme alcooliques de longue durée souffrent de neuropathie alcoolique.
Autres causes probables de fourmillements des doigts
- La carence en vitamines : Une carence en vitamine E, B1, B6, B12 ou en niacine peut engendrer des picotements dans les mains. En effet, ces vitamines sont vitales pour la fonction nerveuse. Une carence en vitamine B12 en particulier entraîne souvent une neuropathie périphérique.
- Les microtraumatismes répétés : Les microtraumatismes répétés peuvent provoquer des fourmillements dans les mains. Ils se produisent lorsqu’un individu exerce des activités répétitives durant plusieurs heures sans repos. Ces symptômes sont connus aussi sous le nom de trouble du membre supérieur lié au travail. Cela résulte généralement d’une mauvaise posture et affecte les poignets et les mains, l’avant-bras et les coudes ainsi que les épaules.
- La sclérose en plaques : La sclérose en plaques se définit comme une maladie chronique affectant le cerveau et la moelle épinière. Les fourmillements des doigts constituent le symptôme précoce de cette maladie. Si vous êtes atteinte de sclérose en plaques, n’hésitez pas à consulter votre médecin qui pourra vous aider à établir un diagnostic.
Les diagnostics nécessaires à établir en cas des picotements des mains
Si vous avez régulièrement des fourmis au bout des doigts, vous devriez en parler à votre docteur. N’oubliez pas d’informer votre médecin sur tout le symptôme associé. Il pourra vous aider à établir un diagnostic et vous recommander un traitement approprié. Il peut également vous recommander d’effectuer des tests supplémentaires comme :
- Les tests sanguins : ceux-ci incluent les tests pour détecter le diabète, les carences en vitamines ou d’autres troubles métaboliques.
- La tomodensitométrie.
- La biopsie nerveuse.
- La biopsie cutanée.
- La vitesse de conduction nerveuse.
- Le test du liquide céphalorachidien : cela identifie les anticorps liés à la neuropathie périphérique.