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Aussi connu sous le nom de « nerf ulnaire », le nerf cubital est la branche du plexus brachial qui innerve les muscles fléchisseurs de la main et des doigts. Du fait qu’il passe dans une zone de rétrécissement, il peut être comprimé au coude. Auquel cas, que faire pour soulager la douleur engendrée ? Nous vous disons tout dans cet article !
Compression du nerf cubital au coude : qu’est-ce que c’est ?
Le nerf cubital passe dans un canal derrière le coude. Quand, de naissance, ce canal est trop exigu, le nerf est par conséquent trop serré. Cette compression s’envenime lorsqu’elle subit un appui prolongé. Que ce soit l’appui du coude sur une luxation préalable ou sur une surface dure. De même, une fracture, l’arthrose du coude, un kyste… peuvent également aggraver la compression. Au nombre des causes souvent évoquées, on peut citer :
- Une anesthésie longue ;
- Utilisation mal prolongée et mal adaptée de béquilles.
Symptômes et évolution
Les signes au départ sont traîtres. On commence par ressentir des sensations de picotement au quatrième et cinquième doigt (de jour comme de nuit). Le sujet se retrouve obligé de secouer sa main pour se soulager. Le plus souvent, la gêne est déclenchée lorsque vous téléphonez ou lorsque vous fléchissez le coude pendant votre sommeil la nuit. Ensuite, cela devient un peu plus compliqué : vous commencez par ressentir des douleurs au niveau de la main, de l’avant-bras et du coude. Par moment, la douleur peut se propager vers les épaules. En outre, une perte de la force de poigne et une fatigabilité de la main peuvent aussi survenir. Lorsque rien n’est fait pour contrer la maladie, elle s’aggrave. Cela peut aller jusqu’à la perte totale de la sensibilité des deux derniers doigts (quatrième et cinquième). Les muscles de la main fondent, et entre le pouce et l’index apparaît un trou (atrophie musculaire). L’étape finale est la rétraction des doigts avec apparition d’une déformation en griffe.
Que faire ?
Deux examens s’imposent :
- La radiographie ;
- L’électromyogramme.
Le premier consiste à dépister une striction du passage du nerf d’origine osseuse, à la suite d’un traumatisme ancien ou de l’arthrose. Le second examen, quant à lui, permet de savoir avec assurance quel nerf est touché : est-ce vraiment le nerf cubital, et à quel degré est-il atteint ? Il est réalisé par un neurologue, et ne présente aucun danger. Toutefois, il peut être désagréable par moments.
Comment soulager un nerf cubital ?
Tout dépend de l’importance de la compression, c’est-à-dire du degré auquel le nerf a été touché. Ainsi, le traitement peut être médical ou chirurgical. En effet, au début de la maladie, lorsque l’électromyogramme signale une compression moins importante, on peut soulager les symptômes sans une intervention chirurgicale. Il suffira de limiter (voire d’éviter) l’appui sur le coude, de même que son fléchissement au cours de votre sommeil, d’où l’importance d’une attelle de nuit réalisée sur mesure (coude à 45 °).
En revanche, l’intervention s’impose lorsque l’électromyogramme fait part d’un résultat inquiétant. Le médecin spécialiste vous examine, propose une méthode adaptée et vous donne des consignes strictes avant le jour de l’opération. Cette intervention permet essentiellement de donner plus d’espace au nerf cubital.
Que se passe-t-il après l’opération ?
Si la compression de votre nerf cubital a nécessité une intervention chirurgicale, votre coude sera immobilisé (à l’aide d’une attelle) pendant une dizaine de jours après l’opération. Le pansement doit être renouvelé 4 fois en deux semaines par un infirmier ou une infirmière, et il faut surtout faire attention à ne pas le mouiller. Une rééducation n’est pas indispensable. Il est toutefois recommandé d’observer un arrêt momentané pouvant aller d’un à trois mois lorsque vous faites un travail manuel.