Consulter Masquer le sommaire
Le cancer colorectal correspond au cancer du côlon et du rectum. En Europe de l’Ouest, aux États-Unis et en Australie, le cancer colorectal ou cancer du côlon est très fréquent. Il est le 3ème cancer le plus fréquent (2ème chez les femmes après le cancer du sein et 3ème chez les hommes).
Qu’est-ce que le cancer du rectum ?
Par définition, le rectum est le segment terminal du côlon. Cet organe est le lieu de stockage des selles avant leur évacuation de l’organisme par la défécation. Le cancer du rectum est une tumeur maligne de sa paroi ou une dégénérescence du tissu glandulaire. Ce mal est le plus fréquent parmi les cancers digestifs après le cancer du côlon. Il se développe le plus souvent à partir du polype.
Étendue du cancer rectal
L’étendue du cancer est connue par l’examen anatomopathologique et après le bilan d’extension qui recherche la présence de métastases. Il consiste à analyser au microscope la tumeur et les ganglions que le chirurgien enlève lors de l’opération afin d’y déceler d’éventuelles cellules cancéreuses.
Le cancer est dit localisé lorsqu’aucune métastase n’est décelée. Même localisé, le cancer risque de rechuter et c’est souvent le cas si :
- La tumeur est volumineuse ou ;
- Elle est révélée par des complications ou ;
- Elle a déjà envahi les ganglions.
Dans ces cas, la chimiothérapie est indiquée après l’opération.
Le cancer est dit généralisé lorsqu’il s’accompagne de métastases. Ces dernières peuvent être traitées chirurgicalement, éventuellement après une chimiothérapie ou encore traitées par radiothérapie. L’extension du cancer rectal est évaluée par un examen clinique approfondi comprenant :
- Un toucher rectal ;
- Une échographie abdominale ;
- Une radiographie pulmonaire ou un scanner de l’abdomen, du pelvis et du thorax ;
- Une écho endoscopie (dans des formes peu évoluées).
Les symptômes du cancer du rectum
Généralement le cancer du rectum se développe silencieusement sans symptômes particuliers. Toutefois, certains signes sont révélateurs et conduisent à consulter un médecin rapidement. Il s’agit de :
- Une constipation régulière et aggravante ;
- Une diarrhée prolongée ;
- Une augmentation du volume abdominal ;
- Un besoin continuel d’aller à la selle ;
- Des selles étroites ;
- De fausses envies de selles parfois ;
- Des vomissements ;
- Des saignements.
Il importe d’éviter de confondre les saignements qui recouvrent les selles avec un symptôme de l’hémorroïde. Parfois, les saignements sont invisibles à l’œil nu et seuls les examens Hémoccult (examens de recherche de sang dans les selles) permettent de les détecter.
Il existe également des symptômes rares qui sont annonciateurs du cancer du rectum. Il s’agit des glaires (liquide visqueux et blanchâtre ressemblant à du crachat) émises par l’anus, mais également de l’anémie (diminution du nombre de globules rouges dans le sang).
Les traitements possibles du cancer du rectum
Le choix des traitements dépend notamment de l’étendue du cancer au moment du diagnostic. Lors de l’évaluation de l’étendue du cancer, les médecins prennent en compte :
- La profondeur de la tumeur dans la paroi du rectum et son extension éventuelle aux organes voisins ;
- L’atteinte ou non des ganglions lymphatiques par des cellules cancéreuses ainsi que le nombre de ganglions touchés le cas échéant ;
- La présence ou non de métastases dans d’autres parties du corps.
Grâce à ces trois critères, les médecins déterminent aisément le stade du cancer, c’est-à-dire son degré d’extension. On en distingue trois à savoir :
- Le stade I correspond aux cancers limités au rectum ou à sa périphérie proche (organes de proximité) ;
- Le stade II correspond aux cancers qui ont atteint un ou plusieurs ganglions proches du rectum ;
- Le stade III correspond aux cancers qui présentent des métastases.