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Vous avez déjà remarqué dans votre jardin que les feuilles ou les fruits de votre arbre de pêcher ou de nectarinier sont anormalement devenus jaunes ? Pire, avez-vous aussi remarqué qu’au fil des jours, les présentes feuilles deviennent de plus en plus tordues et enroulées avant de s’épaissir et de se boursoufler ? Ne vous posez plus de question. Ce sont les signes d’une affection à la cloque du pêcher. Cette maladie qui touche souvent les jeunes pousses de pêcher nuit souvent au développement de l’arbre. Ceci ajouté aux dommages collatéraux qu’elle engendre à la longue. Comment prévenir et traiter donc la cloque du pêcher ?
De quoi retourne la maladie ?
La cloque du pêcher, encore appelé maladie du pêcher, est une infection provoquée par un champignon : le Taphrinadeformans. Le présent champignon attaque souvent les arbres au printemps, pendant qu’il présente de jeunes feuilles. En effet, l’infection se produit lorsque les bourgeons foliaires sortent de leur dormance et commencent à gonfler puis à s’ouvrir. Par ailleurs, pendant que le froid et l’humidité participent au développement des feuilles, cela s’avère aussi favorable à l’infection. Il faut retenir que, du fait de la température, le champignon passe l’hiver sous forme d’ascospores dans l’écorce des arbres, dans les écailles des bourgeons ou à la surface du sol. Plus l’hiver est doux et humide, plus il favorise la survie des spores. C’est ainsi que dès que le printemps arrive, les premières contaminations se réalisent les jeunes feuilles. La présente infection peut se poursuivre jusqu’au milieu de l’été. Dès que l’arbre est atteint, on remarque une boursoufflure sur les feuilles infectées. Quand l’infection évolue, on remarque un brunissement des feuilles, qui se flétrissent et tombent de l’arbre à la fin juin ou début juillet. Ceci est favorisé par la présence d’eau, une pluviométrie supérieure à 10 mm en 24 h, qui crée une température favorable à l’infection. Ensuite remarque-t-on des écoulements de gomme et un dépérissement des rameaux terminaux. À la longue, l’arbre est complètement fragilisé et la perte répétée des feuilles peut conduire à sa mort après quelques années.
Mieux identifier les symptômes
Il est important de pouvoir distinguer une carence en divers oligo-éléments de la cloque du pêcher. En effet, des carences en divers oligo-éléments produisent des décolorations et des déformations de bourgeons. Pendant ce temps, la cloque du pêcher cause l’enroulement des feuilles associé à la boursouflure des fruits. Lorsque le champignon attaque les jeunes feuilles, il entraine une diminution de la photosynthèse de l’arbre qui peut être très préjudiciable pour la production. Le jardinier remarquera donc que les feuilles de l’arbre sont déformées. Aussi, il constatera que celles-ci s’épaississent et se cloquent en devenant cassantes. Les mêmes feuilles peuvent aussi s’enrouler et prendre une couleur variant du blanc jaunâtre au rose rouge. Tout ceci entrainera :
- Un affaiblissement préjudiciable à l’arbre ;
- Une absence de fruits sur les rameaux atteints ;
- Une perte des récoltes ;
- Une mort de l’arbre.
Astuces de jardinier
Le traitement de la cloque du pêcher va consister pour le jardinier à intervenir en début de saison en appliquant une décoction d’ail sur le plant. Il peut aussi faire recours à la bouillie bordelaise. Celle-ci limitera également les dégâts si elle est utilisée au moment de la formation des bourgeons. Mais pour éviter tout ceci, il est conseillé au jardinier de mettre en pratique certaines mesures préventives. Ceux-ci consistent à privilégier des variétés tolérantes à la maladie. Le jardinier doit aussi prendre l’habitude de supprimer et brûler les parties mortes en cours de saison ainsi que les feuilles et débris végétaux tombés au sol.
À part la cloque…
Votre pêcher n’est pas uniquement sujet à une infection à la cloque du pêcher. Le puceron vert est aussi un ennemi redoutable. Cette coccinelle fait du pêcher son menu. Mais pas de panique, leur population peut être réduite en utilisant un produit à base de pyrèthre.