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Longtemps dévoilé publiquement, le nombre d’iPhone vendus ne devrait plus être publié par Apple. C’est l’une des annonces faites début novembre par la marque lors de la présentation de ses résultats trimestriels. Le géant américain rejoint ainsi les autres marques d’électronique dont les performances ne sont presque jamais divulguées au public.
Un nombre devenu non représentatif
Détaillé depuis sa mise sur le marché en juin 2007 afin de montrer l’augmentation de ses utilisateurs et ainsi inciter ceux qui n’en sont pas à rejoindre sa communauté de consommateurs, le nombre d’iPhone vendus ne sera plus publié par l’administration de la célèbre marque américaine d’électronique. Principale source de revenus de l’entreprise avec environ 60 % de son chiffre d’affaires, le nombre de téléphones iPhone vendus par Apple est, depuis son pic de 2015, en baisse par rapport aux prévisions. Le trimestre écoulé par exemple, 46,9 millions d’iPhone ont été vendus alors que les experts de Wall Street prévoyaient 48 millions. Ce nombre de 46,9 millions de téléphones vendus par la marque à la pomme est quasi identique à celui de 2017 à la même période. Ces chiffres qui montrent une constance dans les ventes ne sont pas représentatifs, car ils ne permettent pas de constater la croissance du chiffre d’affaires d’Apple et la bonne santé financière de l’entreprise. Il faut préciser qu’avec ses 12 % du marché mondial du téléphone, l’iPhone se positionne à ce jour comme le troisième grand acteur de ce gigantesque marché très lucratif et perpétuellement en hausse, derrière le sud-coréen Samsung (1er) et le chinois Huawei (2e).
Le chiffre d’affaires est le plus important
Malgré sa constance dans le nombre d’iPhone vendus, Apple a réalisé près de 30 % de croissance au niveau de son chiffre d’affaires dans le secteur du téléphone. La cause de cette croissance importante durant la morosité économique actuelle est l’augmentation des prix de ces téléphones. Passant en effet de 618 dollars à 793 dollars, le prix moyen de l’iPhone a permis à la marque américaine d’atteindre les 62,9 milliards de chiffre d’affaires, ce qui représente une croissance de 20 % par rapport à la même période en 2017. Contrairement au grand marché du téléphone en croissance permanente, le marché du téléphone de luxe sur lequel travaille la marque américaine est presque saturé. C’est pourquoi Apple ne compte plus vraiment sur de nouveaux utilisateurs et clients pour augmenter son chiffre d’affaires : elle mise plutôt sur une augmentation des prix des téléphones qu’elle propose au public déjà acquis à sa cause, l’objectif étant de rester au-dessus des 1 000 dollars pour un téléphone. Avec cette politique de cherté, Apple espère continuer à faire des bénéfices similaires, voire supérieurs à ceux du trimestre dont les chiffres ont été publiés début novembre. On peut ainsi évoquer :
- Une hausse de 41 % du bénéfice en action de la société ;
- La vente de 181 millions d’iPhone sur le territoire américain uniquement ;
- La fourniture de 10 milliards de dollars de services à l’échelle de la planète, ce qui constitue un nouveau record historique dans ce secteur d’activités.
Faire comme les concurrents
En choisissant de ne plus publier le nombre d’iPhone qu’elle vend, le géant américain ne fait rien d’anormal ou de nouveau dans le secteur du téléphone et de l’électronique. Elle était en effet la seule grande marque à dévoiler de manière aussi explicite et transparente ses chiffres. Samsung, Google et Amazon, pour ne citer que ces entreprises-là, ont toujours été discrètes dans la publication détaillée de leurs chiffres trimestriels. Cette discrétion, par exemple, de Samsung, leader mondial du marché du téléphone, empêche les observateurs de connaître avec exactitude le nombre de téléphones vendus sur la planète par l’entreprise sud-coréenne.