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Nous vous en parlions le mois dernier, mais avec un peu d’incertitude. C’est désormais fait certain. La marque à la pomme a confirmé que les nouveaux Mac limitent les possibilités de réparation. Cela sous-entend donc que les utilisateurs ne pourront pas faire réparer leur Mac par des réparateurs tiers. Si le géant de Cupertino considère cette nouvelle mesure comme un moyen de mieux contrôler la sécurité, certains analystes y voient un signe de pingrerie. Qu’en est-il vraiment ? Réponse dans la suite de cet article.
Blocage des réparations : Apple veut mettre fin au manque de transparence
Interrogée par le site « The Verge », la firme californienne a confirmé qu’elle applique bien une restriction sur certaines réparations. Si le géant n’a pas voulu donner de détail sur les types de réparations concernés, on sait néanmoins que des analystes ont changé l’écran d’un MacBook Pro sans subir un quelconque blocage. On peut donc supposer que les écrans n’étaient pas concernés par ce bridage logiciel.
Dans un article publié récemment, iFixit a assuré avoir réussi à changer des cartes mères d’un MacBook Pro et à les faire démarrer, ce qui ne devrait normalement pas être possible sans l’aide du logiciel « AST 2 System Configuration ». Comment sont-ils donc parvenus à le faire ? Nul ne le sait pour le moment. Cependant, l’administrateur du site a émis l’hypothèse qu’une carte mère déjà activée dans un autre Mac n’a pas besoin de l’autorisation de la puce T2 pour fonctionner dans un autre appareil du même genre.
La nouvelle gamme de Macbook et de Mac présentée en octobre embarque la puce T2 développée par le géant de Cupertino. Il s’agit en effet d’une puce ARM chargée de :
- Chiffrer les appareils qui en possèdent ;
- Booster la machine ;
- Contrôler l’alimentation du circuit.
Après une réparation sur la machine, la puce T2 est également chargée de vérifier au démarrage si les pièces installées sont bien certifiées et autorisées par Apple. Si vous souhaitez faire réparer votre Mac, vous feriez mieux de ne passer que par les réparateurs agréés de la marque, au risque de briquer votre ordinateur de dernière génération. Ce serait vraiment dommage !
Comment se fait le blocage logiciel ?
Jusque-là, il est difficile de comprendre comment Apple verrouille les réparations. D’après les informations du site « The Verge », le fabricant de l’iPhone se servirait d’un logiciel. En clair, pour démarrer la réparation de certains composants (carte mère, capteur d’empreintes Touch ID, etc.), le réparateur devra d’abord lancer l’application « AST 2 System Configuration ». C’est ce logiciel qui lui permettra en effet d’obtenir l’autorisation de la puce T2 pour procéder à la réparation. Dans le cas contraire, l’appareil à réparer cessera de fonctionner normalement au prochain démarrage. Avancée de la technologie ou avarice ? Jugez-en !
Selon des représentants d’iFixit, la firme californienne entend décourager les réparations au noir qui posent certains problèmes non encore mis en évidence par Apple. Quel sera le sort des utilisateurs qui ne vivent pas près d’un Apple Store ou d’un réparateur agréé Apple ?
Garantir une meilleure sécurité, l’autre mission de la puce T2
Selon les informations livrées par Apple, la finalité de cette nouvelle mesure est d’assurer une meilleure sécurité. Mais, quand on considère le manque de transparence concernant les réparations qui pourraient bloquer le démarrage de la machine, on peut bien penser qu’il s’agit aussi pour Apple d’une bonne façon de réduire les réparations bon marché.
Aux dernières nouvelles, le remplacement de certains composants comme l’écran de la machine serait également vérifié par le logiciel de diagnostic. Désormais, les réparations se feront uniquement dans les Apple Stores, ou chez les réparateurs qui payent un tribut à la marque pour porter la mention de « centre de service agrée ». Attendons de voir ce que sera la suite.